Selon les départements, entre 5 % et 25 % des habitants vivent sous le seuil de 50 % du revenu médian selon l’Insee (données 2019). La Réunion est le département (et la région) où le taux de pauvreté est le plus élevé [1] : un quart de sa population vit avec moins de 918 euros par mois en 2019.

En France métropolitaine, la pauvreté est la plus forte en Seine-Saint-Denis (18 %). Mais le sud de l’Hexagone n’est pas épargné : les Pyrénées-Orientales, l’Aude, la Haute-Corse, ou encore le Gard notamment présentent des taux de pauvreté autour de 12 %, au-dessus de la moyenne nationale (8 %). Aucun département des Hauts-de-France n’apparait dans notre classement des dix départements les plus pauvres, alors que la région figure parmi les régions les plus touchées. Le Nord, avec 10 % d’habitants sous le seuil de pauvreté, est en onzième position, juste après les Bouches-du-Rhône.

Avec 283 000 habitants qui vivent sous le seuil de pauvreté (donnée Insee 2019), la Seine-Saint-Denis est le département qui compte le plus de personnes pauvres. Le Nord se place en deuxième position avec 267 000 personnes, suivi des Bouches-du-Rhône (221 000) et de La Réunion (213 000). Ces territoires se caractérisent par un taux de pauvreté élevé (25 % à La Réunion, 18 % pour la Seine-Saint-Denis et 11 % pour le Nord et les Bouches-du-Rhône) et une population nombreuse, située entre 1,6 et 2 millions d’habitants, hormis à La Réunion où le nombre d’habitants est de 860 000. Ces départements concentrent les difficultés sociales les plus importantes. Le chômage y est très élevé et ils accueillent des populations démunies, en partie immigrées pour certains d’entre eux.

À l’autre bout de l’échelle, la Vendée, la Savoie et le Finistère sont les trois départements de notre classement les moins touchés par la pauvreté, avec des taux qui se situent entre 5 % et 6 %. Malgré cette situation enviable, certaines de leurs communes peuvent malgré tout afficher des taux de pauvreté élevés.

La pauvreté ne concerne pas les mêmes catégories de population selon les territoires. En Île-de-France, la pauvreté se concentre d’abord dans les grandes agglomérations. Dans l’Aude ou les Pyrénées-Orientales, où le taux de pauvreté est d’environ 12 %, les zones rurales sont les plus touchées et ce sont le plus souvent les personnes âgées, et non les actifs, qui vivent sous le seuil de pauvreté.

La Lozère est le département qui compte le moins de pauvres : 6 000 au total, 47 fois moins que la Seine-Saint-Denis. D’abord, parce que la Lozère compte peu d’habitants (76 000), mais aussi parce que le taux de pauvreté n’y est pas parmi les plus élevés (8 %) : une partie de sa population en difficulté a quitté le territoire pour chercher meilleure fortune ailleurs. La Creuse est aussi un territoire peu peuplé et il ne compte que 11 000
personnes pauvres, mais le taux de pauvreté (10 %) y est plus élevé que la moyenne nationale.

Photo / Saint-Denis de la Réunion / CC By SA Tonton Bernardo

Contribuez à la parution du « Premier rapport sur les discriminations en France »

Les discriminations racistes, sexistes, homophobes, envers les personnes handicapées constituent des violences insupportables. Participez à la publication du premier rapport complet sur le sujet.

Je participe à partir de 1 €