Parmi les députés du monde entier, on compte 26 % de femmes en décembre 2024, selon l’Union interparlementaire (UIP), l’organisation mondiale des parlements nationaux. Autrement dit, les hommes sont trois fois plus nombreux que les femmes à exercer ces fonctions de pouvoir politique.

Les disparités sont grandes d’un pays à l’autre. On peut considérer la parité comme atteinte au parlement dans seize pays parmi les 193 États membres des Nations unies. La part de femmes parmi les députés [1] y atteint ou dépasse 45 %. Le Rwanda bat tous les records, avec 64 % de femmes. On trouve aussi, dans le haut du classement, plusieurs pays d’Amérique latine (Cuba et Mexique par exemple), l’Afrique du Sud et des pays scandinaves. L’Europe se démarque à peine des autres continents.

Avec 36 % de femmes élues à l’Assemblée nationale, la France se situe dans la deuxième tranche du classement, celle des pays où la part de femmes parmi les députés est comprise entre 30 % et 45 %. L’Espagne en compte 44 %, le Royaume-Uni 41 % et l’Allemagne 35 %. Le Canada et le Vietnam se placent un cran plus bas (31 %).

Dans 80 pays du monde sur les 193 classés par l’UIP, la part de femmes à l’Assemblée se situe dans une fourchette de 15 % à 30 %. On y trouve notamment les États-Unis (29 %). La Chine, avec 27 % de députées, dépasse l’Inde, la Russie et le Brésil qui comptent seulement respectivement 13 et 18 % de femmes sur les bancs de la chambre équivalente à notre Assemblée nationale.

Enfin, dans 40 pays du monde, la part des femmes parmi les députés est même inférieure à 15 %. Elles sont seulement 14 % en Inde, 8 % en Algérie, 6 % au Liban, 4 % au Nigéria et au Qatar. Le Yémen ferme la marche : la totalité de l’hémicycle est occupé par des hommes.

L’élévation de la part des femmes dans les parlements est une bonne nouvelle. Mais leur présence ne constitue pas une garantie d’amélioration des droits des femmes dans la société. Le pourcentage de femmes à la Chambre des députés est quasiment le même aux Émirats arabes unis (50 %) qu’en Suède (48 %). Alors que la parité entre les sexes est inscrite dans la loi émirienne, les femmes ont toujours besoin de l’approbation de leur tuteur masculin pour se marier, par exemple. Enfin, il faut garder à l’esprit que les parlements sont loin de jouer le même rôle dans tous les pays. Dans les régimes autoritaires notamment, celui-ci est secondaire par rapport à l’exécutif qui contrôle le pouvoir.

Photo / chambre des députés du Mexique, CC By SA Gabomiranda

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