La dépense moyenne consacrée à un élève ou à un étudiant s’élève à 10 470 euros en 2023 selon le ministère de l’Éducation nationale [1], tous niveaux et tous types d’établissements confondus. L’essentiel de ce coût est lié aux dépenses de personnel, notamment les salaires des enseignants, mais aussi de l’administration, au fonctionnement des locaux, etc. La dépense d’éducation est prise en charge à plus de 80 % par la collectivité, mais supportée pour partie aussi par les ménages [2] (8 % ). Les entreprises y contribuent également, principalement les fonds de formation professionnelle qui financent l’apprentissage. La dépense moyenne annuelle pour un élève du primaire est de 8 430 euros et de 11 320 euros dans le second degré (collégiens, lycéens et apprentis).

Alors qu’un étudiant à l’université [3] coûte 12 250 euros par an, un élève de classe préparatoire aux grandes écoles revient à 18 560 euros, soit 1,5 fois plus. Les sections de techniciens supérieurs (BTS) sont mieux dotées que l’université, avec une dépense annuelle de 16 730 euros par élève, supérieure de 3 670 euros à celle consacrée en moyenne dans l’ensemble de l’enseignement supérieur.

Les disparités constatées entre les dépenses par élève selon les niveaux d’enseignement reflètent essentiellement les différences liées à l’effectif d’élèves par classe, au nombre d’heures d’enseignement par élève et au niveau de rémunération des enseignants. Par exemple, l’école primaire coûte peu cher en France parce que les professeurs des écoles disposent de salaires faibles et que les élèves sont plus nombreux par classe que dans les pays riches comparables [4]. À l’université, la faible dépense par étudiant, comparé aux autres filières de l’enseignement supérieur, est liée aux très nombreux cours en amphithéâtre avec des effectifs importants.

Aux inégalités d’accès à l’enseignement supérieur entre milieux sociaux s’ajoutent des inégalités de financement public entre les filières universitaires et les grandes écoles. À la fin de leur scolarité, les enfants des milieux favorisés, surreprésentés dans l’enseignement supérieur et plus encore dans les grandes écoles, ont bénéficié en moyenne de dépenses publiques beaucoup plus importantes que les enfants de milieux populaires.

Photo / © drivepix Fotolia

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